Des parlementaires européens ont réclamé jeudi la libération immédiate des responsables de l’Eglise bouddhiste dissidente du Vietnam, et condamné l’absence de liberté démocratique dans le pays, qui accueille à partir de vendredi le sommet Asie-Europe (Asem).
Dans une lettre ouverte à la présidence de l’Union européenne, les 109 parlementaires ont estimé que les droits de l’Homme au Vietnam devaient être “au centre des discussions” du sommet.
L’ouverture du sommet le 8 octobre “marque le sombre anniversaire de la répression brutale lancée par les autorités vietnamiennes contre l’EBUV”, l’Eglise bouddhiste unifiée du Vietnam (dissoute), ont rappelé les parlementaires.
Le 8 octobre 2003, la police avait intercepté un véhicule transportant le patriarche de l’EBUV, Thich Huyen Quang, 87 ans, et son adjoint Thich Quang Do, 76 ans, dans la province centrale de Binh Dinh. Après avoir passé dix heures dans le véhicule, entourés d’un millier de fidèles, ils avaient finalement été autorisés à partir, puis placés en résidence surveillée, accusés notamment de détention de secrets d’Etat.
Les parlementaires estiment que “leur seul crime est la défense résolue de la liberté religieuse et des droits de l’Homme”.
“Nous demandons instamment à l’Union européenne et aux pays membres de demander leur libération au cours du cinquième sommet des responsables de l’Asem à Hanoï”, ont-ils écrit.
L’EBUV a été interdite en 1981 après avoir refusé l’autorité du Parti communiste vietnamien (PCV).
Le mois dernier, le Département d’Etat américain a inscrit le Vietnam sur sa liste des pays “particulièrement préoccupants” sur le plan de la liberté religieuse.