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Sommet du G20 : Le VCHR demande au Premier Ministre vietnamien de libérer les prisonniers de conscience Thích Quảng Độ, Nguyễn Văn Đài et Đỗ Thị Hồng

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PARIS, 6 juillet 2017 (VCHR) – Alors que le Premier Ministre vietnamien Nguyễn Xuân Phúc arrive à Hambourg pour le 12e Sommet du G20 (7-8 juillet), le Comité Vietnam pour la Défense des Droits de l’Homme (VCHR) et plus de 40 personnalités et organisation de la société civile du monde entier appellent à la libération de trois célèbres prisonniers de conscience, le dissident bouddhiste Thích Quảng Độ, l’avocat des droits de l’Homme Nguyễn Văn Đài et l’écologiste bouddhiste Đỗ Thị Hồng.

Dans une Lettre Ouverte au Premier Ministre vietnamien, rendue publique aujourd’hui, les personnalités et organisations ont exprimé leur « profonde préoccupation concernant le maintien et détention et les mauvais traitements contre les prisonniers de conscience au Vietnam. Nous nous attacherons aux cas de trois célèbres défenseurs des droits de l’Homme issus de trois différentes communautés religieuses : Le Très Vénérable Thích Quảng Độ, M. Nguyễn Văn Đài and Mme Đỗ Thị Hồng sont arbitrairement détenus, sans respect des procédures légales qu’impose le droit international. Nous considérons qu’ils ont été privés de leur liberté pour le seul motif d’avoir exercé pacifiquement leurs droits humains et, par conséquent, demandons leur libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que la libération de tous les prisonniers de conscience détenus au Vietnam ».

Võ Văn Ái, Président du VCHR et un des initiateurs de la Lettre Ouverte, a regretté que « alors que le Vietnam participe à cette réunion de haut-niveau sur le développement économique global, il étouffe le développement humain de son propre peuple en réprimant la société civile et en baillonnant les voix politiques et religieuses indépendantes. Thích Quảng Độ, Nguyễn Văn Đài et Đỗ Thị Hồng sont actuellement privés de leur liberté pour simplement avoir cherché à donner au peuple vietnamien une vie meilleure ».

Thích Quảng ĐộLe Très Vénérable Thích Quảng Độ (89 ans), Patriarche de l’Église Bouddhique Unifiée du Vietnam (EBUV) et « plus ancien défenseur des droits de l’Homme détenu au Vietnam », « est confiné dans sa chambre et est sujet à des restrictions extrêmes dans le Monastère Zen Thanh Minh à Ho Chi Minh Ville », indique la Lettre Ouverte. Lorsqu’il a exprimé le souhait d’aller à Hué au mois de mai dernier, les autorités vietnamiennes ont assigné à résidence son adjoint Lê Công Cầu et déclaré que Thích Quảng Độ n’était pas « le bienvenu » dans l’ancienne capitale impériale.

Nguyễn Văn ĐàiL’avocat des droits de l’Homme Nguyễn Văn Đài (49 ans) « est détenu incommunicado et n’a pas accès aux avocats de son choix » depuis son arrestation en décembre 2015 pour avoir organisé un atelier sur les droits de l’Homme. Il avait auparavant passé quatre ans en prison parce qu’il avait « offert ses services pro bono aux communautés religieuses, à ses confrères défenseurs des droits de l’Homme, aux groupements politiques et aux syndicats indépendants ». L’avocat Đài a été récompensé du Prix des Droits de l’Homme 2017 décerné par l’Association Allemande des Juges (Deutscher Richterbund). La Vietnam a empêché sa femme de se rendre en Allemagne pour recevoir ce prix en son nom.

Đỗ Thị HồngLa militante écologiste Độ Thị Hồng (60 ans), membre de la secte bouddhiste Ân Đàn Đại Đạo, est en très mauvaise santé. Elle purge une peine de 13 ans de prison pour « complot visant à renverser le gouvernement » étayé par des « preuves incriminantes » comme des « extraits d’un sermon du fondateur qui faisait référence aux droits de l’Homme, à la protection de l’environnement et au droit international ». Les 22 membres de son groupe avaient été condamnés à un total de 299 ans d’emprisonnement et 105 ans d’assignation à résidence au cours d’un procès à huis-clos en 2013.

« Parmi les priorités du Sommet du G20 figure le changement climatique et la protection de l’environnement », a dit Võ Văn Ái. « Au Vietnam, la libéralisation économique sans garde-fous démocratiques a conduit à de graves conséquences pour l’environnement. Les voix de la société civile sont cruciales pour prévenir de ces dangers et appeler à des actions préventives. Malheureusement ceux qui osent parler sont emprisonnés pour “complot visant à renverser le gouvernement” ».

Les signataires de la Lettre Ouverte, parmi lesquels se trouvent l’ancien Ministre italien des affaires étrangères Giulio Terzi, l’ancienne Rapporteure spéciale de l’ONU sur l’intolérance religieuse Asma Jahangir, et des organisations internationales comme Amnesty International, Human Rights Watch, Christian Solidarity Worldwide, la FIDH, Frontline Defenders, Freedom House, la Fondation Rafto ou le Mouvement Mondial pour la Démocratie, ont souligné le fait que « les avocats, les militants et les dignitaires religieux ou communautaires jouent un rôle vital dans la protection et la promotion des droits de l’Homme, dont le droit à la liberté de religion ou de croyance. Les violations des droits de l’Homme par l’État limitent l’exercice pacifique des droits civils et politiques, restreignent le champ d’action des groupes de la société civile et laissent les religieux et les autres groupes minoritaires dans une position de vulnérabilité face à ces violations ».

Tout en appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de Thích Quảng Độ, Nguyễn Văn Đài et Đỗ Thị Hồng, les signataires pressent « les autorités vietnamiennes d’abroger les articles du Code pénal qui ont servi à priver arbitrairement de liberté des dignitaires religieux et des défenseurs des droits de l’Homme, et de réviser la Loi sur les Croyances et la Religion et les autres législations pertinentes afin des mettre en conformité avec le droit international en matière de droits de l’Homme ».

 

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Le G20 compte 19 pays auxquels s’ajoute l’Union Européenne. Les pays en question sont l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, la Corée du Sud, les États-Unis d’Amérique, la France, l’Inde, l’Indonésie, l’Italie, le Japon, le Mexique, le Royaume-Uni, la Russie et la Turquie. Ils comptent pour 85% du PIB mondial et deux tiers de la population mondiale.

Le Vietnam n’est pas membre du G20, mais son Premier Ministre a été invité au Sommet de cette année en sa qualité de Président de l’APEC 2017 qui se tiendra au Vietnam.

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Voir la Lettre Ouverte :

 

30 juin 2017

le Premier Ministre Nguyễn Xuân Phúc
Gouvernement de la République Socialiste du Vietnam
Ba Dinh District
Hanoi
Vietnam

Re: Lettre Ouverte : Appel au Gouvernement du Vietnam pour la libération immédiate et inconditionnelle de Thích Quảng Độ, Nguyễn Văn Đài et Đỗ Thị Hồng

 

Monsieur le Premier Ministre,

Alors que vous vous préparez à vous joindre aux dirigeants du monde lors du Sommet du G20 à Hambourg, nous, soussignés les personnalités et organisations de la société civile, vous écrivons pour exprimer notre profonde préoccupation concernant le maintien et détention et les mauvais traitements contre les prisonniers de conscience au Vietnam. Nous nous attacherons aux cas de trois célèbres défenseurs des droits de l’Homme issus de trois différentes communautés religieuses : Le Très Vénérable Thích Quảng Độ, M. Nguyễn Văn Đài and Mme Đỗ Thị Hồng sont arbitrairement détenus, sans respect des procédures légales qu’impose le droit international. Nous considérons qu’ils ont été privés de leur liberté pour le seul motif d’avoir exercé pacifiquement leurs droits humains et, par conséquent, demandons leur libération immédiate et inconditionnelle, ainsi que la libération de tous les prisonniers de conscience détenus au Vietnam.

Thích Quảng Độ, bonze bouddhiste de 89 ans et chef de l’Église Bouddhique Unifiée du Vietnam (EBUV, Église indépendante), est le plus ancien défenseur des droits de l’Homme détenu au Vietnam, privé de sa liberté sous diverses formes depuis plus de 30 ans. Il est actuellement assigné à résidence sans charge. Il est confiné dans sa chambre et est sujet à des restrictions extrêmes dans le Monastère Zen Thanh Minh à Ho Chi Minh Ville. Il ne dispose pas des clés de la grille de fer qui bloque l’escalier menant à sa chambre à l’étage, ses communications sont étroitement contrôlées et il est sous la surveillance constante de la police. Il n’est même pas autorisé à prêcher dans le Monastère. Thích Quảng Độ n’en continue pas moins à parler haut et fort pour les droits de l’Homme, en particulier la liberté religieuse, mais toutes ces longues années d’isolement et de manque de soin ont gravement affecté sa santé.

Au mois de mai 2017, Thích Quảng Độ a exprimé son souhait d’aller à la Pagode Long Quang de l’EBUV, à Hué, où il pourrait vivre au milieu de ses fidèles et recevoir les soins et traitements dont il a grand besoin. Le 14 mai 2017, il a demandé au Secrétaire général de l’EBUV Lê Công Cầu de l’y accompagner. Cependant, la police, qui avait intercepté l’appel, a aussitôt placé Lê Công Cầu en résidence surveillée. Les policiers ont dit à Cầu que Thích Quảng Độ n’était « pas le bienvenu » à Hué, et lui ont interdit de prêter d’une quelconque manière assistance au chef de l’EBUV. Lê Công Cầu a fait une grève de la faim pour protester contre cet abus arbitraire de la police. Nous vous pressons donc de vous assurer que Thích Quảng Độ soit autorisé à aller à Hué et à y résider sans aucune ingérence des autorités.

La police a arrêté l’avocat des droits de l’Homme Nguyễn Văn Đài (49 ans) à Hanoi, le 16 décembre 2015, pour « propagande contre la République Socialiste du Vietnam ». Depuis lors, il est détenu incommunicado et n’a pas accès aux avocats de son choix. Son engagement en faveur des droits de l’Homme a commencé en 2000 lorsqu’il a pris la défense d’une Chrétienne détenue pour s’être opposée à la tentative des autorités d’interrompre son office religieux. L’avocat Đài a offert ses services pro bono aux communautés religieuses, à ses confrères défenseurs des droits de l’Homme, aux groupements politiques et aux syndicats indépendants jusqu’à ce que la police ne vienne l’arrêter en 2007. La même année, les autorités l’ont condamné à quatre ans de prison. Après sa libération, en 2011, il a été placé en résidence surveillée jusqu’en mars 2015. En dépit de ces restrictions, il a continué à se faire l’avocat des droits de l’Homme. Le 5 avril 2017, l’Association Allemande des Juges (Deutscher Richterbund) lui a décerné sont Prix des Droits de l’Homme 2017. L’épouse de Đài a été interceptée par les autorités à l’aéroport et empêchée de se rendre en Allemagne pour recevoir le prix en son nom. Les autorités devraient abandonner toutes les charges retenues contre Nguyễn Văn Đài et le libérer immédiatement.

Mme Đỗ Thị Hồng, âgée de 60 ans, est une des dignitaires de la secte bouddhique Ân Đàn Đại Đạo, fondée en 1969 dans ce qui était le Sud-Vietnam et mise hors-la-loi après la prise du pouvoir par les forces communistes en 1975. La police a arrêté Mme Hồng en 2012 pour « complot visant à renverser le gouvernement » et elle a été, par conséquent, condamnée à 13 ans d’emprisonnement suivis de 5 ans d’assignation à résidence. Sa santé s’est dégradée en prison. Lors du procès à huis-clos en 2013, le fondateur la secte, Phan Văn Thu, avait écopé de la détention perpétuelle et les 21 autres dirigeants avaient été condamnés à un total de 299 années de prison et 105 années d’assignation à résidence. Les autorités avaient fourni comme preuves « incriminantes » des extraits d’un sermon du fondateur où il faisait référence aux droits de l’Homme, à la protection de l’environnement et au droit international. Le gouvernement avait également confisqué le parc de tourisme écologique de 48 hectares, avec les temples et autres bâtiments que la communauté y avait construits. Le gouvernement vietnamien doit immédiatement et inconditionnellement libérer Đỗ Thị Hồng et les autres membres emprisonnés de la secte Ân Đàn Đại Đạo, restituer les biens confisqués et cesser tout harcèlement du groupe.

Les préoccupations concernant ces trois défenseurs des droits de l’Homme ont été soulevées de manière répétée par les organisations internationales, les gouvernements et autres parties prenantes. Le Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme Zeid Ra’ad Al Hussein a soulevé le cas de Nguyễn Văn Đài dans une déclaration sur la répression des défenseurs des droits de l’Homme en 2016. En outre, 73 parlementaires venant de 14 pays ont appelé à sa libération. Le Président de l’ASEAN Parliamentarians for Human Rights (APHR) Charles Santiago, membre du Parlement malaisien, qui est signataire de la présente, a dit que le maintien en détention de Nguyễn Văn Đài et de son assistante Lê Thu Hà « entache le bilan du Vietnam sur les droits de l’Homme et sa crédibilité internationale ».

Quatre-vingt dix personnalités internationales, dont des lauréats du Prix Nobel, des dignitaires religieux et des parlementaires, ont appelé à la libération de Thích Quảng Độ dans une lettre jointe en date du 12 novembre 2015. Plus récemment, l’Union européenne (UE) a demandé la libération de Thích Quảng Độ and Nguyễn Văn Đài lors du 6e Dialogue UE-Vietnam sur les droits de l’Homme, en décembre 2016, soulignant qu’il faut que « toutes les personnes détenues pour avoir exercé pacifiquement leur liberté d’expression soient remises en liberté ».

En outre, nous sommes extrêmement préoccupés par le fait que ces personnes ont été privées de liberté sur la base des dispositions vagues sur la « sécurité nationale » du Code pénal qui sont clairement incompatibles avec les traités sur les droits de l’Homme que le Vietnam a ratifiés. Parmi elles, figurent les articles 79, 88 et 258 du Code pénal. Ces articles sont contraires aux dispositions du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) auquel le Vietnam est partie, dont l’article 9(1) qui interdit la privation arbitraire de liberté, l’article 18 qui prévoir le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, et l’article 19 qui prévoit le droit à la liberté d’expression. Si pour le PIDCP, ces droits peuvent être restreints, les restrictions sont très strictement définies. Les dispositions fourre-tout et vagues sur la « sécurité nationale » du Code pénal du Vietnam et la manière arbitraire avec laquelle elles sont appliquées ne sont clairement pas conformes aux restrictions prévues par le PIDCP.

En dépit des recommandations de la communauté internationale, y compris lors de l’Examen Périodique Universel du Vietnam en 2014, le gouvernement vietnamien a non seulement refusé de réviser ces dispositions sur la « sécurité nationale », mais a en plus recouru au même type de langage dans la nouvelle Loi sur les Croyances et la Religion, qui doit entrer en vigueur en janvier 2018.

Les avocats, les militants et les dignitaires religieux ou communautaires jouent un rôle vital dans la protection et la promotion des droits de l’Homme, dont le droit à la liberté de religion ou de croyance. Les violations des droits de l’Homme par l’État limitent l’exercice pacifique des droits civils et politiques, restreignent le champ d’action des groupes de la société civile et laissent les religieux et les autres groupes minoritaires dans une position de vulnérabilité face à ces violations.

Nous appelons le gouvernement du Vietnam à libérer immédiatement et inconditionnellement Thích Quảng Độ, Nguyễn Văn Đài et Đỗ Thị Hồng, ainsi que tous les autres prisonniers de conscience. Nous pressons par ailleurs les autorités vietnamiennes d’abroger les articles du Code pénal qui ont servi à priver arbitrairement de liberté des dignitaires religieux et des défenseurs des droits de l’Homme, et de réviser la Loi sur les Croyances et la Religion et les autres législations pertinentes afin des mettre en conformité avec le droit international en matière de droits de l’Homme.

Nous attendons avec impatience votre réponse sur ces questions importantes. Nous vous prions de bien vouloir l’envoyer à Penelope Faulkner au Comité Vietnam pour la Défense des Droits de l’Homme, qui peut être jointe par courrier électronique pfaulkner.vchr@gmail.com ou par télécopie (+33 1 45 98 32 61).

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’assurance de notre très haute considération.

Amnesty International
ASEAN Parliamentarians for Human Rights
Christian Solidarity Worldwide
Front Line Defenders
Human Rights Watch
FIDH
Quê Me: Vietnam Committee on Human Rights
VETO! Human Rights Defenders’ Network – Germany

Autres signataires :

Asma Jahangir, former UN Special Rapporteur on Religious Intolerance
Giulio Terzi, former Minister of Foreign Affairs, Italy
Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme (AEDH)
ALTSEAN, Burma
Amnesty International USA, Group 524, Pittsburg, Pennsylvania
Amnesty International USA, Group 56, Lexington, Massachusetts
Armanshahr/OPEN ASIA, Afghanistan
Boat People SOS
Buddhist Youth Movement of Vietnam (GĐPTVN), Vietnam
Cambodian Human Rights and Development Association (ADHOC)
Cambodian League for the Promotion and Defense of Human Rights (LICADHO)
Center for Prisoners’ Rights, Japan
Centre to Combat Corruption and Cronyism (C4CENTER), Malaysia
ChinaAid
Commonwealth Human Rights Initiative, India
Freedom House, USA
Gerard Noodt Foundation for Freedom of Religion or Belief
Global Committee for the Rule of Law – “Marco Pannella”
Human Rights Commission of Pakistan
Human Rights in China (HRIC)
Human Rights Without Frontiers International
Hudson Institute, Center for Religious Freedom
International Buddhist Information Bureau, Paris
Internet Law Reform Dialogue (iLaw), Thailand
Jubilee Campaign, USA
League for the Defence of Human Rights in Iran (LDDHI)
Mouvement Lao pour les Droits de l’Homme
Odhikar, Bangladesh
Philippine Alliance of Human Rights Advocates (PAHRA)
Rafto Foundation for Human Rights, Norway
Stefanus Alliance International
Taiwan Association for Human Rights
Unified Buddhist Church of Vietnam, Viện Hóa Đạo, Vietnam
Unified Buddhist Church of Vietnam Overseas in the USA
World Movement for Democracy

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