PARIS, 28 février 2017 (VCHR) – En prévision de la visite au Vietnam de la Sous-Commission « droits de l’Homme » du Parlement Européen, les membres d’Amnesty International de Boston avaient lancé une campagne de lettres pour demander à la délégation européenne de faire pression pour la libération du célèbre dissident vietnamien Thích Quảng Độ, Patriarche de l’Église Bouddhique Unifiée du Vietnam (EBUV), qui est actuellement en résidence surveillée à Saigon.
Alvin Jacobson, qui a coordonné la campagne, a informé le Comité Vietnam pour la Défense des Droits de l’Homme (VCHR) qu’il avait envoyé un colis comprenant 70 lettres individuelles à Pier Antonio Panzeri, Président de la Sous-Commission « droits de l’Homme » du Parlement Européen et chef de la délégation en visite au Vietnam, à son bureau à Bruxelles, avant son départ pour Hanoi.
Décrivant Thích Quảng Độ comme « un homme qui reflète tout ce qui est de meilleur dans les droits de l’Homme », les lettres en appellent au respect « de sa liberté religieuse [exempt] du contrôle du gouvernement » et à sa « libération inconditionnelle et immédiate ».
« Malgré des années de détention, en prison ou en « résidence surveillée », d’oppression de ses croyances et opinions politiques et religieuses, de contrôle et de surveillance de tous ses contacts avec l’extérieur, et d’accès limité aux soins médicaux, il n’en est pas moins devenu un symbole international et une source d’inspiration [pour la lutte en faveur de ] la liberté religieuse et la non-violence », dit la lettre.
En tant que coordonnateur du Groupe 56 d’Amnesty International (Lexington, Massachussetts), en charge de Thích Quảng Độ et de son prédécesseur, feu le Patriarche de l’EBUV Thích Huyền Quang, pendant les 14 dernières années, Alvin Jacobson a rapporté que son groupe avait « écrit des centaines, si ce ne sont des milliers, de lettres aux membres du gouvernement vietnamien, à l’ancien Président Obama, au Département d’État, à nos représentants au Congrès et aux entreprises américaines opérant au Vietnam ».
Il a souligné auprès de M. Panzeri le besoin urgent d’une action forte du Parlement Européen : « Malheureusement, Thich Huyen Quang est décédé alors qu’il était toujours détenu dans sa pagode et à moins que quelque chose d’extraordinaire ne soit accompli très vite, le même sort attend probablement Thich Quang Do — un homme âge de 88 ans à la santé déclinante ».
Lors de son voyage, la délégation du PE a demandé à rencontrer Thích Quảng Độ, mais les autorités vietnamiennes ont répondu qu’il se trouvait « trop loin ». Lors de sa conférence de presse, la veille du départ de Hanoi, la délégation européenne a appelé le Vietnam à « mettre fin aux persécutions religieuses » et déclaré qu’il serait « extrêmement difficile » de ratifier l’Accord de libre-échange UE-Vietnam sans amélioration de la situation des droits de l’Homme au Vietnam.
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