Quê Me Quê Me: Action for democracy in Vietnam & Vietnam Committee on Human Rights
Agence France Presse
HANOI, 18 mars (AFP) – Trente-et-un parlementaires européens ont signé un courrier adressé aux autorités vietnamiennes pour réclamer la libération immédiate des deux principaux responsables de l’Eglise bouddhiste unifiée du Vietnam (EBUV), interdite depuis 22 ans, a-t-on indiqué de source parlementaire.
Thich Huyen Quang et Thich Quang Do, tous deux en résidence surveillés, « sont détenus pour le seul crime d’avoir défendu sans violence la liberté religieuse et les droits de l’homme, droits qui sont reconnus dans la Convention des droits civils et politiques que votre gouvernement a ratifié en 1982 », écrivent les parlementaires.
L’existence du courrier a été révélée par le Bureau international d’information bouddhiste (IBIB), basé à Paris.
Une source du parlement européen a confirmé que la lettre avait bien été envoyée il y a quelques jours au Secrétaire général du parti communiste vietnamien Nong Duc Manh, au président Tran Duc Luong, au Premier ministre Phan Van Khai et au président de l’Assemblée nationale Nguyen Van An.
Quang avait rencontré la semaine dernière trois diplomates étrangers à Hanoi, où il venait de se faire opérer d’une tumeur. Cette rencontre était la première de ce type depuis plus de 20 ans, selon l’IBIB.
Il vit habituellement, depuis 1982, dans une pagode de la province reculée de Quang Ngai, au centre du pays, en résidence surveillée.
Le numéro deux de l’EBUV, Do, 74 ans, a été condamné à deux ans de résidence surveillée en juin 2001, notamment pour avoir lancé un « Appel à la démocratie au Vietnam » et se trouve actuellement dans une pagode à Ho Chi Minh-Ville (sud).
L’EBUV est interdite au Vietnam depuis 1981, date de la mise en place de l’Eglise bouddhiste du Vietnam, seule organisation autorisée dans le pays.
