HANOI, 5 oct (AFP) – Deux diplomates européens ont pu s’entretenir à Ho Chi Minh-Ville (sud) avec le numéro deux de l’Eglise bouddhiste unifiée du Vietnam (EBUV, dissidente), placé de facto depuis plusieurs années en résidence surveillée, a-t-on appris mercredi de source diplomatique.
L’ambassadeur britannique Robert Gordon et le conseiller politique de la Délégation de l’Union européenne, David Milliot, ont rencontré vendredi Thich Quang Do, 77 ans, dans son monastère.
“Nous avons reçu l’autorisation jeudi”, a indiqué un diplomate européen à l’AFP. Do “fait partie de ceux que nous considérons comme des prisonniers d’opinion”.
L’EBUV a été interdite en 1981 après avoir refusé de se soumettre à la tutelle du Parti communiste vietnamien.
Do et son supérieur, le patriarche Thich Huyen Quang, 86 ans, ont passé le plus clair de leur temps en prison ou en résidence surveillée depuis 1981 et sans discontinuer depuis octobre 2003.
“La liberté au Vietnam est comme le dessin d’un gâteau : il paraît délicieux sur le papier mais vous ne pouvez pas le manger !”, a commenté Do, selon le Bureau international d’information bouddhiste (IBIB), représentant de l’EBUV à l’étranger et basé à Paris.
Le Vietnam est régulièrement critiqué pour ses violations de la liberté religieuse et la répression de la dissidence politique.
Les Etats-Unis doivent décider dans les jours à venir de maintenir ou non le pays communiste sur la liste des pays “les plus préoccupants” en matière de liberté religieuse.