HANOI, 9 mars (AFP) – La Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) a indiqué mardi qu’elle avait adopté deux résolutions condamnant fermement “les graves violations systématiques des droits de l’Homme au Vietnam”.
Lors d’un congrès tri-annuel tenu la semaine dernière en Amérique Latine, l’organisation a “exprimé son plus ferme soutien à Pham Que Duong, 73 ans”, ancien colonel de l’armée qui doit prochainement être jugé pour “espionnage”.
Pham Que Duong, avocat de la démocratisation du régime et d’une libéralisation politique, est emprisonné depuis fin décembre 2002 à Hanoï. Etant accusé d’“espionnage”, il risque une peine allant de 12 ans à la prison à vie.
“Pham Que Duong ne sera que le dernier dissident en date à subir l’étouffement de la liberté d’expression sous le prétexte fallacieux d’une ‘atteinte à la sécurité nationale’”, a souligné l’organisation basée à Paris.
Selon elle, “les années 2002 et 2003 ont en effet été marquées par la répression de la communication d’idées et d’informations dans le pays sous le prétexte d’espionnage”.
Par ailleurs, la FIDH a également condamné “la répression d’envergure” lancée en octobre 2003 par les autorités contre l’Eglise bouddhiste unifiée du Vietnam (EBUV), interdite depuis 1981.
“Par la violence et le caractère systématique de cette répression, les autorités vietnamiennes visent à éliminer purement et simplement cette Eglise historique”, a-t-elle dénoncé en demandant la libération immédiate de son numéro un et deux, les vénérables Thich Huyen Quang et Thich Quang Do, respectivement 86 ans et 75 ans, de facto en résidence surveillée dans le pays.
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