PARIS, 6 décembre 2012 (BIIB) – Le Bureau International d’Information Bouddhiste a la tristesse d’annoncer que le Très Vénérable Thich Ho Giac, Patriarche adjoint de l’Eglise Bouddhique Unifiée du Vietnam (EBUV), est décédé à la Pagode Phap Luan à Houston, Texas (USA), mercredi 5 décembre 2012 à 6h19 du matin, à la suite d’une longue maladie. Il avait 84 ans. Une cérémonie de funérailles aura lieu à la Pagode Phap Luan à Houston le 16 décembre prochain.
Le Très Vénérable Thich Ho Giac
(Photo BIIB) |
Le Très Vénérable Thich Ho Giac a dévoué son existence à la religion et au service des autres. Né le 14 janvier 1928, Thich Ho Giac (nom séculaire Ngo Buu Dat) est entré dans la vie monastique lorsqu’il avait 5 ans, après la mort de sa mère et l’entrée de son père dans les ordres. Celui-ci, le Très Vénérable Thich Thien Luat, est devenu une éminente figure du Bouddhisme vietnamien. Un des premiers bonzes à avoir introduit le Bouddhisme Theravada au Vietnam, il avait été nommé Patriarche adjoint de l’EBUV, un titre qui portera plus tard son fils.
Le Très Vénérable Thich Ho Giac a été un brillant étudiant. Il a été diplômé avec les honneurs de l’Institut des Hautes Etudes Sanskrites de Phnom Penh et a continué ses études en Birmanie et au Sri Lanka. De 1954 à 56, il a été l’un des 2500 bonzes les plus érudits désignés pour participer au Sixième Concile Bouddhique à Rangoon, en Birmanie, afin de revoir et fixer la version officielle du Tripitaka, ou enseignement du Bouddha.
Après des années d’études à l’étranger, il est retourné au Vietnam pour devenir le tout premier Secrétaire général du Sangha Bouddhique Theravada et fonder l’Institut Bouddhique Phap Quang, l’une des principales écoles de formation des bonzes Theravada.
En 1963, il a été emprisonné pour son rôle dans la lutte bouddhiste contre les discriminations religieuses sous le régime de Ngo Dinh Diem. En 1964, lorsque l’Eglise Bouddhique Unifiée du Vietnam (EBUV) a tenu son premier Congrès, Thich Ho Giac figurait parmi les membres fondateurs et a été Directeur de la Commission des Affaires Sociales, Directeur de la Commission des Laïcs Bouddhistes et Directeur de la Commission de la Propagation de la Foi.
En 1967, il était aumônier militaire-en-chef adjoint dans l’Armée du (Sud) Vietnam.
En 1981, après la mise hors-la-loi de l’EBUV et la création de l’Eglise d’Etat Bouddhique du Vietnam par le régime communiste, Thich Ho Giac a été obligé de fuir le Vietnam par la frontière cambodgienne. Il a obtenu l’asile aux Etats-Unis en 1982.
En 1983, avec huit autres dignitaires de l’EBUV en exil, il a fondé le Conseil de Direction de l’EBUV à l’Etranger, dont il était le Secrétaire général. L’année suivante, il était nommé Président du Comité Exécutif de l’Association Générale des Bouddhistes au Etats-Unis.
En 1992, à la suite de l’appel lancé par le Troisième Patriarche Suprême Thich Don Hau d’unir les Bouddhistes du monde entier en un mouvement international pour soutenir l’EBUV réprimée au Vietnam, Thich Ho Giac a rejoint d’autres bonzes et laïcs pour fonder le Congrès Bouddhique Unifié Americano-Vietnamien aux Etats-Unis. Peu après, à la demande du Quatrième Patriarche Suprême Thich Huyen Quang, ce Congrès est devenu le Bureau à l’Etranger de l’Eglise Bouddhique Unifiée du Vietnam, avec des représentants dans le monde entier. Le Très Vénérable Thich Ho Giac en a été nommé Président, titre qu’il a conservé jusqu’en 2011, lorsqu’il a démissionné pour raison de santé.
En 1997, il a été nommé Patriarche Suprême du Sangha Bouddhique Theravada à l’Etranger.
En 2008, comme marque de respect, le Conseil Bicaméral des Instituts du Vietnam de l’EBUV a élevé le Très Vénérable Thich Ho Giac au poste de Patriarche adjoint de l’EBUV. C’était la première fois qu’un dignitaire à l’étranger recevait un tel titre.
Le Très Vénérable Thich Ho Giac était l’un des plus respecté des dignitaires de l’EBUV, un érudit renommé pour son éloquence et auteur de 27 livres et cinq travaux majeurs en instance de publication. Il faisait figure de père et de mentor pour de nombreux Bouddhistes et restera dans les mémoires pour sa tolérance, sa bonté et son esprit de réconciliation.
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