BANGKOK, 13 septembre 2010 (AFP) – La Thaïlande a refusé de délivrer des visas à deux opposants au régime vietnamien, qui avaient programmé une conférence de presse à Bangkok sur les violations des droits de l’Homme dans le pays communiste, a indiqué lundi une association de journalistes.
Le Club des correspondants étrangers de Thaïlande (FCCT) avait indiqué dimanche avoir été sommé par le ministère des Affaires étrangères de ne pas recevoir les deux représentants du Comité Vietnam pour la défense des droits de l’homme, un groupe basé à Paris.
Le ministère soulignait son refus que soient propagées « des informations préjudiciables à un pays voisin ». Les autorités vietnamiennes et thaïlandaises n’ont pas immédiatement réagi.
Vo Van Ai et Penelope Faulkner ont été informés à Paris qu’ils ne seraient pas autorisés à entrer en Thaïlande. Le FCCT a officiellement annulé l’évènement lundi matin.
Les deux activistes devaient présenter un rapport accusant Hanoï d’avoir multiplié les violations des droits de l’Homme lors de sa présidence tournante de l’Asean (Association des nations d’Asie du sud-est) et évaluant à 258 le nombre de « prisonniers de conscience » au Vietnam.
Les critiques se multiplient depuis quelques mois contre le pouvoir thaïlandais, accusé de porter atteinte à la liberté de la presse suite à la crise du printemps et aux manifestations antigouvernementales des « chemises rouges », qui ont fait 91 morts et 1.900 blessés.