Quê Me Quê Me: Action for democracy in Vietnam & Vietnam Committee on Human Rights
Agence France Presse
Un moine impliqué la semaine dernière dans un bras de fer avec les forces de sécurité vietnamiennes a été placé en résidence surveillée pour deux ans, dans le cadre d’un renforcement des pressions sur l’Eglise bouddhiste dissidente.
C’est samedi qu’a pris effet l’ordre signé par le vice-président du Comité populaire de Ho Chi Minh-Ville (sud) Nguyen Thanh Tai, et dont l’AFP a obtenu une copie, de placer en résidence surveillée Thich Nguyen Ly, trésorier de l’Eglise bouddhiste unifiée du Vietnam (Ebuv).
Le Bureau international d’information bouddhiste (Ibib), qui agit depuis Paris comme porte-parole de l’Ebuv, a indiqué lundi que deux autres moines, Thich Tue Sy et Thich Thanh Huyen, avaient subi le même sort.
Mercredi, les religieux se trouvaient avec les deux dirigeants de l’Ebuv, le Vénérable Thich Huyen Quang et son numéro deux Thich Quang Do, lorsqu’ils ont été empêchés durant une dizaine d’heures de poursuivre un voyage qu’ils voulaient effectuer vers Ho-Chi-Minh-Ville à partir d’une pagode de la province de Binh Dinh (centre).
Selon l’Ibib, les moines et beaucoup de leurs fidèles sont victimes de harcèlement depuis que la police a appris qu’une assemblée extraordinaire de l’Eglise, interdite depuis 1981, avait été convoquée mi-septembre dans cette province.
Quang, 86 ans, en résidence surveillée de facto depuis 1982, est actuellement de nouveau dans la pagode Nguyen Thieu de Binh Dinh.
Do, 76 ans, libéré en juin d’une détention administrative, est pour sa part retourné à Ho Chi Minh-Ville.
Le ministère des Affaires étrangères n’a pas souhaité commenter l’information.
Samedi, son porte-parole Le Dung avait accusé les moines de restructurer leur église en vue de « saboter » l’Eglise bouddhiste du Vietnam (EBV), la seule autorisée dans le pays.
