HANOI, 12 juil 2005 (AFP) – Le numéro deux de l’église bouddhiste dissidente du Vietnam a demandé mardi aux Nations unies de se rendre dans le pays communiste pour enquêter sur la liberté d’expression et de religion, a indiqué mardi le Bureau international d’information bouddhiste (IBIB).
Selon l’IBIB, basé à Paris, le moine Thich Quang Do s’est réjoui de la récente décision d’une organisation onusienne de considérer comme “arbitraire” sa détention et celle de son patriarche, Thich Huyen Quang.
Il a invité le groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire à “visiter le Vietnam pour contrôler les abus en matière de droits de l’Homme”, selon le communiqué de l’IBIB.
L’ONU, dit-il, doit “continuer à observer de près la situation abyssale des droits de l’Homme et de la liberté religieuse au Vietnam”.
Quang, 87 ans, et Do, 77 ans, sont tous deux de facto en résidence surveillée depuis octobre 2003. L’Eglise bouddhiste unifiée du Vietnamest interdite depuis 1981 pour avoir refusé de se soumettre à l’autorité du Parti communiste.
La semaine passée, les Nations unies avaient jugé que leur détention sans procès constituait une enfreinte à la Convention internationale des droits civils et politiques que le Vietnam a ratifiée.
Hanoï nie toute forme de persécution religieuse et affirme que Quang et Do sont libres de leurs mouvements.