AFP : Les droits de l’homme au menu d’une rencontre UE-Vietnam

 

Agence France Presse

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HANOI, 21 avr 2006 (AFP) – La commissaire européenne aux Relations extérieures a déclaré vendredi qu’elle évoquerait à Hanoï la question des droits de l’homme et la libération de plusieurs prisonniers de conscience.

Benita Ferrero-Waldner doit s’entretenir avec le premier ministre Phan Van Khai et le ministre des Affaires étrangères Nguyen Dy Nien, au cours d’une visite de deux jours qui coïncide avec le Xe congrès du Parti communiste vietnamien (PCV).

L’organisation Reporters sans frontières (RSF) et le Comité Vietnam pour les droits de l’homme, basés à Paris, lui avaient demandé des démarches en faveur de dissidents et de prisonniers religieux dans des lettres ouvertes.

“Certainement, c’est clair”, a répondu Mme Ferrero-Waldner à la question de savoir si elle prévoyait d’aborder ces questions dans ses entretiens.

Saluant la libération récente de plusieurs détenus, la commissaire a souligné des problèmes persistants au Vietnam, en particulier “l’absence de liberté d’expression, de liberté de la presse, la peine de mort, les religions…”.

“Toutes ces questions seront à l’ordre du jour”, a-t-elle affirmé.

Hanoï prétend ne pas détenir de prisonniers d’opinion et a réaffirmé vendredi qu’elle combatterait “les tentatives d’abuser de la démocratie, des droits de l’homme et de la religion pour interférer dans les affaires intérieures vietnamiennes”.

Vendredi, RSF avait indiqué avoir demandé à la l’UE d’évoquer les cas des cyber-dissidents Pham Hong Son et Nguyen Vu Binh, et de trois internautes arrêtés l’an passé à Ho Chi Minh-Ville (sud).

“Ces cinq personnes sont emprisonnées pour avoir simplement osé s’exprimer sur des sujets manifestement proscrits au Vietnam, tels que la démocratie ou les droits de l’homme,” écrivait RSF.

“En 2005, ce pays avait rendu public +un livre blanc sur les droits de l’homme+, dans lequel il s’engageait à respecter la liberté d’expression et à promouvoir une utilisation libre d’internet,” rappelle l’organisation.

Vo Van Ai, farouche opposant au régime de Hanoï et président du Comité Vietnam pour les droits de l’homme, a de son côté évoqué le cas de Thich Huyen Quang, patriarche de l’Eglise bouddhiste unifiée du Vietnam (EBUV, dissidente) et Thich Quang Do, son bras droit.

Les deux hommes, respectivement agés de 86 et 77 ans, sont en détention ou en résidence surveillée de façon plus ou moins permanente depuis 1981.