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Le Comité Vietnam pour la Défense des Droits de l’Homme proteste contre le refus du visa de la membre du Congrès américain Loretta Sanchez

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Rep. Loretta SanchezLe Comité Vietnam pour la Défense des Droits de l’Homme condamne fermement le refus du Vietnam de délivrer un visa la membre du Congrès américain Loretta Sanchez. Mme Sanchez, Représentante démocrate du 47ème district de Californie qui comprend « Little Saigon  » à Santa Ana où vit la plus grosse communauté vietnamienne aux Etats-Unis, est actuellement en Thaïlande pour une visite dans le sud-est Asiatique. Elle a reçu, le 3 décembre 2004, une lettre, envoyée par le Bureau des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale vietnamienne, par l’intermédiaire de l’ambassade américaine à Hanoi, dans laquelle lui était signifié le rejet de sa demande de visa au motif qu’elle « manquait tout autant d’objectivité et de bonne volonté à l’égard du Vietnam  ».

« Quand les autorités vietnamiennes disent « objectivité et bonne volonté  », elles pensent éloges et dollars pour le régime  », a commenté Vo Van Ai, Président du Comité Vietnam pour la Défense des Droits de l’Homme, à Paris. « En refusant la visite de la représentante Sanchez, elles ferment la porte à une amie du Vietnam qui venait simplement aider ceux qui souffrent de l’injustice et des discriminations du fait de leurs convictions non-violentes religieuses ou politiques. Le Vietnam devrait cesser de diviser le monde en ennemis et amis, et tenir compte des appels sincères de ses citoyens et des amis internationaux qui encouragent le régime à prendre le chemin des réformes politiques  ».

La membre du Congrès Sanchez avaient déjà effectué deux visites au Vietnam, en 1999 et en 2000 où elle accompagnait le Président Bill Clinton pour la toute première visite d’un Président américain depuis la fin de la guerre du Vietnam. Durant ces deux voyages, elle avait rencontré des dissidents, dont le Vénérable Thich Quang Do, numéro deux de l’Eglise Bouddhique Unifiée du Vietnam (EBUV, Eglise historique, indépendante, interdite arbitrairement depuis 1982). Une des voix du Congrès les plus critiques de la situation des droits de l’Homme au Vietnam, elle a vigoureusement soutenu le Vietnam Human Rights Act, projet de loi qui lie le commerce bilatéral américano-vietnamien avec les améliorations de la situation des droits de l’Homme au Vietnam, et a introduit d’importants textes pour promouvoir la démocratie, les droits de l’Homme et la liberté religieuse au Vietnam. Au mois de novembre 2003, elle avait parrainé la résolution House Res. 427 condamnant la répression vietnamienne contre l’EBUV et appelant à la libération des dignitaires de l’EBUV.

Alors que la Représentante Sanchez est interdite de visite au Vietnam, le régime de Hanoi envoie son meilleur lobbyiste diplomatique, Mme Ton Nu Thi Ninh, Vice-Directrice de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée Nationale, pour une visite de « promotion des relations Etats-Unis-Vietnam  ». Au sujet du refus du visa de Loretta Sanchez, Mme Ninh a déclaré : « Sanchez n’a jamais montré la moindre objectivité constructive ni de réel intérêt pour le développement des relations bilatérales lors de ses deux visites au Vietnam ni dans ses actions ou déclarations ultérieures. Avec regret, nous ne pouvons que conclure qu’une telle visite n’aurait aucune utilité pour le Vietnam ni pour les relations Vietnam-Etats-Unis  ».

Mme Ninh, qui parlait à New York mardi et s’exprimera au National Press Club à Washington DC ce jeudi, fait une campagne active contre les législations du type du Vietnam Human Rights Act, et s’oppose à toute critique de la situation des droits de l’Homme au Vietnam. Défenseure ardente du monopole politique du Parti Communiste, elle a récemment déclaré, au Forum des Peuples du Cinquième Sommet de l’ASEM à Hanoi, au mois de septembre 2004 (où la presse internationale n’avait pas eu le droit de couvrir l’événement), que le but du Vietnam était de « construire une démocratie dans le système à Parti unique  ». « Nous devons défendre le droit des minorités  », disait-elle, tentant de justifier le « droit  » de la minorité des 2,6 millions de membres du Parti Communiste Vietnamien d’exercer un contrôle autoritaire sur la majorité des 81 millions de Vietnamiens.

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