Quê Me Quê Me: Action for democracy in Vietnam & Vietnam Committee on Human Rights
Agence France Presse
HANOI, 27 avr (AFP) – Deux responsables de l’église bouddhiste dissidente au Vietnam ont écrit aux autorités pour demander la libération de leurs deux plus hautes figures, a indiqué mardi un porte-parole de l’église basé à Paris.
Selon le Bureau international d’information bouddhiste (IBIB), les deux moines ont écrit au président Tran Duc Luong et au Premier ministre Phan Van Khai pour exiger la libération de Thich Huyen Quang, patriarche de l’Eglise bouddhiste unifiée du Vietnam (EBUV, dissoute) et de son numéro deux Thich Quang Do.
Quang, 86 ans, et Do, 75 ans, “sont soumis à des contrôles et discriminations autoritaires”, proteste la lettre citée dans un communiqué de l’IBIB.
Tous deux avaient été arrêtés avec d’autres moines en octobre dernier, à l’issue d’une réunion de l’église dans le centre du Vietnam. Ils avaient été accusés d’être en possession de secrets d’Etat et d’essayer de réorganiser l’église avec l’aide de forces de l’extérieur.
Ils sont depuis de facto en résidence surveillée. L’EBUV est interdite depuis 1981 pour avoir refusé de se soumettre à l’autorité du parti communiste.
Le courrier envoyé le 19 avril, et signé par deux responsables de l’église nommés lors de la réunion d’octobre, demande la levée des “détentions administratives” verbales ou formelles contre les moines.
Il intervient un an après une rencontre historique entre Quang et le Premier ministre vietnamien, qui avait fait naître des espoirs d’amélioration des relations entre le pouvoir et l’église dissoute. Espoirs toutefois brisés après les arrestations du mois d’octobre.
Le gouvernement rejette régulièrement les “fabrications” de l’IBIB. L’an passé, les Etats-Unis avaient classé le Vietnam dans la liste des pays où la liberté religieuse est la plus malmenée.
