HANOI, 17 mars 2008 (AFP) – Le numéro deux de l’église bouddhiste unifiée du Vietnam (EBUV), Thich Quang Do, figure de la dissidence du pays communiste, a demandé à la communauté internationale de faire pression sur Pékin pour que cesse « la répression » au Tibet, dans une déclaration reçue lundi.
« Les Nations unies, les gouvernements et parlements du monde et toute la communauté internationale doivent faire pression sur les Chinois pour que cesse la répression et que les demandes légitimes du peuple tibétain soient concrètement prises en compte », a-t-il déclaré.
« Les bouddhistes du Tibet se battent pour empêcher l’étouffement de leur culture et de leur foi, et protestent contre l’injustice de la règle du parti unique », a estimé Thich Quang Do dans son communiqué diffusé depuis Paris, où est assurée la communication de l’EBUV, interdite au Vietnam.
« Seul le dialogue, pas la destruction, peut ouvrir la voie à une solution durable au Tibet », a-t-il poursuivi.
« Je soutiens pleinement la lutte courageuse du peuple tibétain pour sa survie », a encore ajouté Thich Quang Do. « Les bouddhistes du Vietnam sont à vos côtés dans cette lutte non-violente pour la liberté religieuse et les droits de l’Homme ».
Des violences ont éclaté ces derniers jours au Tibet où le gouvernement chinois a déclaré la « guerre populaire » aux insurgés, tout en affirmant maîtriser la situation dimanche à Lhassa.
Les violences dans cette ville ont fait 13 morts selon un nouveau bilan des autorités et 80 morts selon le gouvernement tibétain en exil.
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