GENÈVE, 18 septembre 2018 (VCHR) – M. Võ Văn Ái, s’exprimant pour le Comité Vietnam pour la Défense des Droits de l’Homme (VCHR) et son partenaire Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme, a dénoncé devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, réuni pour sa 39e session du 10 au 28 septembre 2018, « la répression extrêmement brutale au Vietnam contre la liberté d’expression, d’association, de réunion pacifique et de religion ou de conviction » ainsi que les tentatives du gouvernement vietnamien de dissimuler ses graves violations et de désinformer la communauté internationale à l’occasion de son Examen Périodique Universel (UPR).
Dans son intervention, il a dénoncé une répression généralisée au nom de la « sécurité nationale contre les défenseurs des droits de l’Homme qu’ils soient vietnamiens ou étrangers, comme dans le cas de Debbie Stothard, Secrétaire générale de la FIDH. Enfin, M. Võ Văn Ái a condamné les pesécutions religieuses contre les religions non-reconnues comme l’Église Bouddhique Unifiée du Vietnam « dont le Patriarche Thich Quang Do est en détention sans motif depuis 36 ans » ou le Mouvement Bouddhiste de la Jeunesse.
Ci-dessous le texte du discours de M. Võ Văn Ái :
« Monsieur le Président,
« Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme et son partenaire le Comité Vietnam pour la Défense des Droits de l’Homme sont très préoccupés par la répression extrêmement brutale au Vietnam contre la liberté d’expression, d’association, de réunion pacifique et de religion ou de conviction.
« Cette répression sauvage vise l’ensemble de la société civile avec de récentes condamnations jusqu’à 20 ans de prison contre les défenseurs des droits de l’Homme et de très graves violences policières contre les manifestants et les détenus.
« Elle cible également les défenseurs des droits de l’Homme étrangers. A cet égard, nous condamnons fermement la détention et le refoulement de Debbie Stothard de la FIDH qui était dûment invitée au Forum économique mondial de l’ASEAN à Hanoi, ainsi que l’interdiction d’entrée pour son collègue d’Amnesty International la semaine dernière.
« Le Vietnam doit passer son Examen Périodique Universel en janvier prochain. Ce devrait être une occasion de dialogue sincère pour améliorer la situation des droits de l’Homme. Malheureusement le rapport que prépare le gouvernement pour son EPU occulte toutes les exactions et désinforme délibérément sur la situation vietnamienne.
« Monsieur le Président,
« Avec la nouvelle loi sur la croyance et la religion, les religions non-reconnues sont extrêmement précarisées et souffrent d’une répression permanente, à l’instar de l’Église Bouddhique Unifiée du Vietnam, dont le Patriarche Thich Quang Do est en détention sans motif depuis 36 ans.
« A la fin juillet 2018, au centre du Vietnam, le Camp d’été du Mouvement Bouddhiste de la Jeunesse, l’organisation éducative de l’Église Bouddhique Unifiée du Vietnam, a été réprimé sur une vaste échelle. Pour empêcher les enfants de s’y rendre, la police a menacé les parents, bloqué les routes, intercepté les bus et dispersé de force les membres de la Jeunesse bouddhiste.
« Les persécutions religieuses contre ce Camps d’été et ces enfants viole l’article du 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, pour lequel le Vietnam devra rendre des comptes l’an prochain devant le Comité des Droits de l’Homme.
« Monsieur le Président, je vous remercie ».
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